Le printemps des courges
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Bourges est une ville qui se meurt. Depuis 1975, elle perd chaque année, un peu de sa population. Pour enrayer cette fuite démographique, l'état d'alors (sous Giscard) a pensé à organiser une grande fête de la variété dans cette ville militaire sans attraits touristiques.
Cela a donné le printemps de Bourges où les "artistes" officiels vont faire entendre leurs chansonnettes. L'euro a été édité pour les 20 ans de l'édition de cette tentative de sauvetage.
1,5 euro de Bourges :
On y voit une représentation d'un individu bondissant avec une guitare électrique et la tête couvertes de "rastas" (ces tresses que portaient les rastafariens de Jamaïque - du nom du Ras Tafari, Hailé Sélacié, empereur d'Abbyssinie - en hommage au seul souverain Noir) et qu'aujourd'hui on appelle des "breloques" ou un truc comme ça.
Amis de la Grande Musique, bonjour!
Et pour compenser l'avers tout fou-fou, on met au revers une vue de la Cathédrale (seul intérêt historique de la ville). Et en plus ça colle pour les dates! Sauf qu'en réalité, la Cathédrale a commencé à être construite à partir de 1195 (et pas 1196!) et qu'elle n'a été finie qu'en 1324! Qu'est ce qu'on ne ferait pas pour justifier un "euro de Bourges" et concilier le fan de rock et le Bourgeois de souche!
3 euros de Bourges
Pour faire plaisir aux Bourgeois de base (plus fortunés que les jeunes fêtards du festival - 2000 balles pour cette pièce quand même), cet avers montre les armes de la ville : 3 moutons et 2 bergers - bonjour le rendement!
Au revers, encore la cathédrale avec ses dates arrangées pour que ça colle bien.
Et pour en revenir au titre de la rubrique,"le Printemps des courges" a été créé à Toulouse vers cette période pour se moquer de ce festival pédant "d'artistes autorisés" où seuls ceux qui étaient bien vus pouvaient faire leur spectacle.
Ce contre-festival était essentiellement composé de prestations d'acteurs comiques et autres chanteurs irrévérencieux.
Dans le midi toulousain une courge, c'est l'équivalent d'un abruti (NDLR).