Second ECU du tour de France 1995
En effet, Saint Orens de Gameville fût la ville de Haute-Garonne d'où les courreurs prirent le départ, après leur arrivée la veille à Revel (voir cette rubrique).
Je pense que leur transport depuis Revel a été réalisé en bus car il y a quand même 43 km en ligne droite sur la D2 entre les deux villes!
Donc St-Orens-de-Gameville fût le départ de la 14ème étape qui représentait 164 km jusqu'à Guzet-Neige en Ariège (c'est l'italien Marco Pantani qui la remporta).
Le jour du départ aura donc été la dernière journée de validité de cet ECU (et demi) qui circulait déjà depuis 10 jours.
1,5 ECU de Saint-Orens de Gameville
On voit donc sur cet ECU provisoire, comme sur celui de Revel, le nom de la ville et les dates de validité. Les Saint-Orennais ont donc dû laisser aux touristes amateurs de cyclisme leur derniers ECUs.
On retrouve ici aussi la croix du Languedoc en fond avec les douze étoiles européennes au dessus, qui donne une impression de relief à cette monnaie (la croix est frappée en "creux").
Ici aucune indication du graveur (mais sur l'ECU revelois, il fallait attendre la pièce de 25 ECU pour le savoir). Cette pièce (bien que beaucoup plus grosse) devait être échangeable comme les petits "10 Francs au génie" bimétalliques.
L’origine de Saint-Orens de Gameville vient du nom d’un évêque (Orentius) dont les prières répétées auraient permis la capture de Litorius aux portes de Toulouse (nuages de poussières!). Après sa mort en 439, Orentius fut canonisé Saint-Orens. On fit construire l’église en son nom sur le site même de la bataille.
La création de la commune provient de la fusion, le 31 décembre 1790, de trois communautés : Cayras, Gameville et Lantourville qui composaient le diocèse de Toulouse.
Au revers de cet ECU temporaire au retrouve le logo déjà vu à Revel et qui symbolise UNIQUEMENT l'aventure de Haute-Garonne du tour version 95. La date du 16 juillet (mon anniversaire!) 1995 est celle du départ de la 14ème étape, et aussi celle de la fin de validité locale de cet ECU ("allez Martine, va acheter une chocolatine chez Cazenave avec cette pièce, demain elle ne vaudra plus rien").
Saint-Orens est officiellement référencée comme "Ville d'étape du tour de France", et derrière le cycliste sur fond d'héxagone, on voit un imposant monument : il s'agit d'ALTIGONE, le nouveau centre culturel de Saint-Orens. Même si le fond grumuleux de la pièce laisse à penser qu'il est pavé, il est à l'heure actuelle carrelé.
En effet, le petit village de Saint-Orens des années 70 comptait 700 habitants : en 20 années, il est devenu une ville de plus de 10 000 âmes, avec des zones industrielles et un gigantesque centre commercial. C'est pourquoi, la salle des fêtes a laissé la place à Altigone qui propose au public une saison de spectacles, pièces de théâtre, concerts, etc. Il se compose d'une salle de spectacle de 600 places, d'une bibliothèque et d'une école de musique municipales. Altigone héberge une école de danse et un atelier d'arts plastiques. Enfin, chaque année, deux festivals s'y déroulent : « Les Nez Rouges » sur les Arts du Cirque et un festival de danse contemporaine...
Notons que l'évolution de la ville s'est surtout faite en milieu pavillonaire (pas de grands ensembles) et qu'étant donné le nombre d'entreprises implantées sur le territoire communal, beaucoup de saint-orennais travaillent sur place.
Pour plus de renseignements sur cette ville de la périphérie toulousaine, je vous propose de regarder le site de la mairie :
http://www.ville-saint-orens.fr/
Ainsi que celui d'un particulier consacré à Altigone qui accueille de nombreux artistes en tournée (Printemps des Courges, etc...) :
http://infosainto.free.fr/culture/Alti/
NB : Altigone n'a pas d'autre site officiel que celui de la mairie.